N'abusons pas du sel
Le sel est utilisé par l'industrie agroalimentaire pour améliorer le goût, l'aspect, la texture, la conservation, …, des aliments.
Nous constatons hélas une dérive de l'alimentation contemporaine vers des produits de plus en plus salés avec toutes les conséquences néfastes sur notre santé. Cependant nous pouvons manger moins salé et pouvons diminuer l'adjonction de sel dans notre alimentation.
Prenons conscience du sel caché dans les aliments
Apprenons à identifier les aliments qui apportent le plus de sel (biscuits, produits fumés, de nombreuses préparations de l'industrie, ...). Le sel est présent naturellement dans de nombreux aliments, la teneur naturelle en sel de plusieurs aliments (produits marins par exemple) peut être largement suffisant ; nous ne sommes pas obligés de saler systématiquement tous nos plats ; il est tout à fait possible de cuire certains aliments sans ajout de sel, ou alors avec très peu de sel.
La cuisine peu salée pouvant paraître fade pour certaines personnes, n'oublions pas d'utiliser d'autres goûts autres que le salé pour obtenir de très bons plats très appétissants. Les goûts épicés, aromatiques, acides, alliacés, ainsi que toutes les associations possibles selon nos choix raviront nos papilles.
Informons-nous sur les repères de consommation
- 1g de sodium (Na) équivaut à 2,5g de sel (NaCl = Chlorure de sodium) ;
- 400mg (0,4g) à 800mg (0,8g) de sodium soit 1g à 2g de sel (NaCl) représente l'apport minimum journalier recommandé ;
- 2g de sodium, soit 5g de sel est la limite à ne pas dépasser quotidiennement.
Exerçons-nous à lire les étiquettes alimentaires du commerce et à comparer les teneurs en sel des produits
- Si par exemple nous consommons 400g d'un produit qui contient 1,5g de sel pour 100g : Nous absorbons alors 4 x 1,5g = 6g de sel, soit plus que les 5 grands conseillés pour la journée ;
- Les produits pour les régimes réduits en sel doivent porter des mentions claires :
- « Régime appauvri en sodium » ou « teneur en sodium réduit » Si la teneur en sodium est au maximum de 120mg de sodium (Na) pour 100g de produit ;
- « Très pauvre en sodium » Si la teneur en sodium est au maximum de 40mg de sodium (Na) pour 100g de produit.
- Des sels de substitution existent et ils peuvent être utilisés au cours de certaines restrictions en sel en cas de pathologies. Ce sont des sels de remplacement comme : « Bouillet », « Sel D », ... Leur consommation doit être contrôlée car, ils contiennent d'autres éléments en l'oncurrence d'autres sels tels que des sels de potassium. Un régime sans sel doit avoir un lien avec notre état de santé. Il nécessite des contrôles diététiques et aussi biologiques (par des dosages dans le sang, les urines et les selles) fréquents dans un laboratoire de biologie humaine.
En effet, une diminution brutale des apports en sels peut entraîner dans certains cas une élévation de la tension artérielle, ainsi que d'autres effets secondaires consécutifs à une baisse drastique du niveau de sodium dans les liquides de notre corps. Évitons aussi bien l'excès de sel que sa restriction incontrôlée.
Varions nos goûts et nos saveurs
Le sel en quantité requise est un élément indispensable au bon fonctionnement de notre organisme.
La perception du sel est différente d'un individu à l’autre. Cependant, nous devons reconnaître l'importance d'une consommation adaptée de sel et accepter de conscientiser notre comportement.
Le goût se forme avant la naissance ! Il est démontré que : Plus la mère diversifie son alimentation, plus l'enfant devient gustativement curieux. Le fœtus avalant et inhalant le liquide amniotique, tous les arômes transportés par ce fluide reflètent ce que consomme la future maman et s'impriment dans la mémoire du bébé.
Le fœtus se nourrit de ce qui alimente la future mère. « Si la mère consomme l'alcool, on peut s'attendre à ce que l'enfant ait une appétence pour l'alcool »
Pour un adulte dont le goût est déjà façonné, il s'agit alors d'un apprentissage au long cours ; par ailleurs, il est capital d'initier les enfants très tôt (dès qu'il commencent à manger les mêmes aliments que les grandes personnes) au goût des produits tels qu'ils sont ; sans adjonction automatique de sel.
Surtout, autorisons-nous largement les variétés des saveurs et proposons également aux enfants toutes les diversités alimentaires au fur et à mesure de leur croissance et de leurs besoins.
Adoptons des gestes réflexes
- Choisissons nos repas, les produits qui les composent.
- Préparons nos mets en tenant compte du problème de sel, préférons les aliments bruts pour confectionner nos plats, réduisons la quantité de sel ajoutée dans les eaux de cuisson de nos aliments.
- Goûtons systématiquement nos préparations avant de les consommer, nous éviterons le resalage machinal de nos mets.
- Choisissons des produits peu salés pour nos apéritifs ou nos en-cas, utilisons des produits naturels de saison ; nous pouvons même faire de la récupération en incorporant des restes que nous avons sous la main. Organisons nos collations entre nos principaux repas à l'avance, ce sont des moments où les sollicitations d'aliments sucrés et salés sont plus grandes.
- Évitons les boissons trop riches en sodium notamment certaines eaux.
- Lisons systématiquement les étiquettes de nos produits alimentaires dans le magasin avant d'acheter.