Le diabète : Situation très alarmante
Le diabète est une maladie chronique caractérisée par une élimination excessive de sucre dans les urines, conséquence d'un excès de sucre dans le sang.
Plus de 500 millions de personnes dans le monde (soit 01 sur 10) vivent aujourd'hui avec le diabète et toutes les six (06) secondes, une personne meurt du diabète dans le monde.
L'Afrique est l'un des continents où le nombre de personnes ignorant leur statut de diabétique est le plus élevé, d'où la nécessité du « dépistage ».
Pour fonctionner, notre corps utilise les lipides (graisses ou matières grasses), les protéines (protides) et les glucides (sucres ou hydrates de carbone) comme sources d'énergie.
Lorsque le glucose (sucre qui appartient à la famille des glucides) a un taux élevé dans le sang, on parle d'hyperglycémie.
Chez l'humain, il y a une quantité bien précise de glucose dans le sang ; ce taux de glucose dans le sang est appelé la glycémie : c'est la quantité de sucre dans les vaisseaux sanguins.
Une glycémie normale est comprise entre deux valeurs : en dessous du seuil le plus bas on parle d’hypoglycémie, au-dessus de la valeur maximale on parle d’hyperglycémie.
Lorsqu'une personne non diabétique mange un glucide, une hormone sécrétée par le pancréas, l'insuline, fait passer le glucide (sucre) dans les cellules de ses organes (muscles, reins, foie, cerveau, etc.) ; et tout fonctionne naturellement :
- L'insuline permet à l'organisme d'utiliser le glucose comme source d'énergie.
- L'insuline nous permet de stocker le glucose dans nos cellules.
- L'insuline favorise la cicatrisation.
Chez une personne atteinte de diabète, il y a un trouble de la production et/ou de l'utilisation de l'insuline ; quand elle mange un glucide, celui-ci ne pénètre pas bien dans les cellules, qui se retrouvent alors affamées.
Par ailleurs, le sucre (glucide) reste dans le sang ; le sang sucré inonde tout le corps ; de nombreux organes vitaux tels que les reins, le cœur, le système immunitaire, les artères, les yeux, etc. vont progressivement se détériorer. Les premières complications du diabète apparaissent à ces endroits, et elles surviennent plus rapidement si la maladie est mal traitée, ou pire encore si elle est méconnue.
Le but du traitement contre le diabète est d’obtenir une glycémie aussi proche que possible de la normale, tout en conservant au diabétique un confort de vie optimal.
Il faut connaître le diabète, mieux encore, connaître son diabète si on est déjà atteint
- Il est important pour nous de faire un test de dépistage de la maladie pour connaître notre taux de sucre dans le sang.
- Nous devons être bien informés
Une bonne connaissance de sa maladie est nécessaire afin de prévenir, surveiller, traiter, et d'éviter les complications qui peuvent survenir. - Nous devons absolument pratiquer l’autosurveillance régulière : la surveillance de la glycémie grâce à un lecteur de glycémie, si la maladie est découverte.
- Restons toujours en contact avec notre diabétologue (le spécialiste du diabète).
Par ailleurs, le patient atteint de diabète est au centre d'un réseau dans lequel interagissent plusieurs professionnels de santé :- Le médecin généraliste, qui connaît bien l'histoire du malade ;
- L'infirmier, pour les soins ;
- Le cardiologue, pour le cœur et les vaisseaux ;
- L’ophtalmologue, pour les yeux ;
- Le podologue, pour les pieds ;
- Le psychologue, pour l'état d'esprit ;
- Le néphrologue, pour les reins, en cas complications ;
- Le neurologue, pour les lésions nerveuses, en cas complications ;
- Le nutritionniste diététicien, pour la nutrition ;
- …
Le suivi et le traitement lorsque le diabète est déclaré sont onéreux pour notre porte-monnaie familial (surtout en Afrique), d'où la nécessité de contrôler régulièrement son taux de sucre dans le sang et d'adopter une hygiène de vie saine pour prévenir la maladie.
- Il faut surveiller également l’hémoglobine glyquée en plus de la glycémie.
C’est le reflet de l’équilibre glycémique pendant les deux mois précédents. Il donne ainsi un bon aperçu de l’équilibre du diabète.
Il faut accepter la maladie si elle est déclarée, il faut se connaître le mieux possible pour prévoir et anticiper les réactions de notre corps.
Il est nécessaire de faire évoluer nos habitudes, de modifier notre mode de vie pour l'adapter à la maladie et à ses possibilités. Cela nous encouragera à maintenir une vie sociale normale, qui est elle-même, avant tout, le meilleur moyen de nous conduire à l'acceptation de notre situation.
Il faut apprendre à vivre avec son diabète pour accepter de se soigner et ne pas se laisser aller, car un diabète déséquilibré entraîne des complications graves telles que la cécité, les lésions des artères des jambes avec le risque de gangrène, l'insuffisance rénale, l'attaque cérébral, etc.
L'implication du malade est cruciale pour le suivi, afin d'améliorer sa qualité de vie, car l'objectif reste le maintien d'un bon état de santé.
Nous devons adopter une bonne hygiène de vie, quels que soient nos risques.
- Elle peut empêcher la survenue de la maladie si nous nous y prenons tôt et restons régulier dans nos efforts.
Nous sommes à risque :- Si nous avons un parent diabétique (père, mère, frère, sœur, grands-parents, cousin) ;
- Si nous sommes en surpoids, surtout avec un embonpoint dans la partie haute du corps (taille, ventre, poitrine) ;
- Si nous avons accouché d’un bébé de plus de 04kg.
- Acceptons de consacrer du temps à notre mode de vie
L’exercice physique adapté et une alimentation saine, variée, équilibrée et bien planifiée en fonction de son diabète ; associés tous les deux au traitement médicamenteux du diabète sont un gage de maîtrise de la maladie.- L’exercice physique adaptée facilite la pénétration du sucre dans les cellules de nos organes, augmente l’efficacité de l’insuline. Il contribue ainsi à la régularisation de la glycémie.
- Une bonne planification alimentaire permet le maintien d’un taux de sucre correct dans le sang.
- Le traitement médicamenteux doit être adapté à chaque cas avec une surveillance rigoureuse en étroite collaboration avec le personnel soignant